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lescontribuables
12 février 2010

LA DETTE PUBLIQUE S'EMBALLE

Le_boulet_de_la_detteLa dette publique de la France s’emballe ! Dans son rapport public annuel, la Cour des comptes prévoit qu’elle approchera les 100% du PIB en 2013. La charge des intérêts pourrait atteindre 90 milliards d’euros.

« Il existe un risque, certes non automatique, de dégradation de la notation des dettes souveraines », écrit la Cour. 90 milliards de «charges des intérêts» (ce qui correspond au poste «service de la dette» dans le budget de l’État), c’est le double d’aujourd’hui, qui serait atteint en l’espace de seulement trois ans !

Et c’est un chiffre «toutes choses égales par ailleurs», notamment avec un taux d’intérêt comparable à celui que l’on connaît aujourd’hui, alors que l’on sait parfaitement que la politique laxiste des banques centrales ne pourra se maintenir indéfiniment.

Les recettes du budget 2010 s’élèvent à 252 milliards d’euros, un budget «de crise». Soyons gentiment optimistes et considérons un chiffre de 300 milliards de recettes pour 2013 (en 2006, avant la crise, elles s’élevaient à 287,5)  : les charges de la dette représenteraient alors presqu’un tiers des recettes de l’État !

La conclusion est claire : la réduction du déficit devient impossible, on entre dans un processus d’emballement, de boule de neige. Au passage nous aurons perdu notre AAA bien sûr. Nous serons alors dans la situation de la Grèce, au bord de la banqueroute. Il est encore temps d’inverser la tendance mais le temps presse !

Source : ladettedelafrance.frladettedelafrance.fr et contribuables associés pour la photo

Lire le rapport public annuel 2010 de la Cour des comptes

Dans nos collectivités territoriales en augmentant les dépenses sans augmenter l'impôt on augmente automatiquement l'endettement

L'ENDETTEMENT DE LA GRECE A-ELLE DES REPERCUSSIONS SUR NOUS?

La Grèce a menti sur l'ampleur de sa dette, avec l'aide de Goldman Sachs

La Grèce, dont la situation budgétaire grave nécessite l’aide de l’Europe entière, aurait masqué l’ampleur de sa dette avec l’aide de la banque d’investissement Goldman Sachs. L’analyse de Philippe Herlin, auteur du blog Ladettedelafrance.fr

La situation est finalement plus grave que prévue, selon les révélations d’un article du New York Times : non seulement la Grèce a triché sur ses statistiques nationales et budgétaires (pour entrer dans l’euro, et au cours de cette année qui a vu un changement de gouvernement), mais en plus – c’est ce que nous apprend le quotidien américain – la Grèce a masqué l’ampleur de sa dette, avec l’aide de Goldman Sachs !

Les critères de Maastricht empêchant de trop augmenter la dette, la Grèce – conseillée par Goldman Sachs (300 millions de dollars de commission pour cette opération) – a trouvé une autre formule : du cash contre des versements futurs, ce qui formellement n’est pas une dette mais un swap (un échange de flux financiers entre deux parties) ; le tour est joué. En l’occurrence, la Grèce a reçu une somme d’argent et devra verser pendant plusieurs années (à Goldman Sachs ou à une structure ad hoc) une part de ses redevances aéroportuaires et des revenus de sa loterie nationale. La Grèce se vend par morceau pour financer son déficit, sans en avertir la population car tout a été fait dans le plus grand secret. On est au-delà de la nausée.

Et s’il n’y avait que la Grèce, le vilain petit canard de l’Europe, mais non : l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont également utilisé de tels expédients ! Là c’est la construction européenne elle-même dont la crédibilité est atteinte, car que vaut l’euro et les règles communes si des pays peuvent mentir et dissimuler leurs comptes à ce point ? Et bien sûr, quand leurs emprunts d’Etat sont attaqués sur les marchés, ceux qui dirigent ces pays accusent la «spéculation», bah voyons. Ce sont des irresponsables. Une question se pose : la France a-t-elle utilisé de tels outils ? «La France, mais enfin Monsieur !». Bon d’accord, mais nous serons vigilants…

Wall St. Helped to Mask Debt Fueling Europe’s Crisis, New York Times

Goldman Sachs aurait aidé la Grèce à camoufler sa dette, Le Figaro

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