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18 janvier 2010

HAITI:LES SECOURS

images_Haiti_avantAvant le tremblement           2791769802_haiti_3_survivants_sortis_des_decombresEt aprés

                                                LE FLASH

                                            (A diffuser largement)

LUNDI 19 JANVIER 2010

HAITI : LES SECOURS

Contrairement à une opinion assez couramment exprimée, il semble que l'on
peut admirer la promptitude et l'organisation des secours. Un chiffre le
symbolise : au moins 70 personnes ont été sorties vivantes des décombres ce
qui est le double de ce qui s'était produit dans certaines catastrophes de
même ampleur et ce n'est pas fini.

Pour bien apprécier, il faut mesurer l'immense difficulté de la tâche à
accomplir et sa diversité.
Enumérons sans être exhaustif : chercher des survivants, les sortir vivants,
donner aux populations l'essentiel sur le plan de la nourriture ou de la
boisson, organiser les soins, faire de la chirurgie, reloger provisoirement
les  populations, éviter les pillages, enterrer les morts, réguler les
transports aériens, éviter et soigner les épidémies, etc.

Chacune de ces activités implique des moyens différents, du personnel
différent et parfois d'une compétence pointue, des transports adaptés, des
stocks spécifiques, des autorités distinctes, parfois des problèmes
juridiques, etc. En outre, l'exiguïté du territoire,  la quasi disparition
des autorités locales   et l'insularité obligent les secours à venir
parfois de fort loin ; c'est  très différent d'une catastrophe  dans un pays
ayant gardé son organisation et pouvant être atteint par la route.
   
Nous sommes habituellement très négatifs sur la gestion des affaires
publiques par les politiciens qui gèrent les pays prétendus souvent à tort
démocratiques. Dans le cas particulier  et volontiers nous pensons qu'ils ont
fait le maximum en un temps record.

Certains pourront  remarquer que ce relatif succès serait un hommage à
l'action des services publics, c'est-à-dire contraire au principe de la
science économique selon lequel aucun service public ne peut être
véritablement efficace dans le sens de ses objectifs. En fait, cette
exception confirme la règle. D'abord, beaucoup d'ONG sont à l'oeuvre et ces
ONG sont largement des privés, même si il y a un certain mélange avec du
public. Ensuite le secours d'urgence absolu et massif peut être rangé dans
la catégorie des tâches régaliennes que seuls les Etats eux-mêmes peuvent
assumer avec succès.

Il reste, évidemment, que malgré la distance il apparaît que sur  place des
victimes semblent  légitimement se sentir frustrés. Tel sauveteur de tel
pays cherche d'abord à sauver ses ressortissants laissant les autres à
l'abandon. Dans tel endroit la nourriture arrive et pas dans tel autre.
Certains pillages ont commencé : serait-il d'ailleurs équitable d'empêcher
des gens affamés de se servir directement dans des magasins abandonnés par
leur propriétaire ?
Il est reproché au gouvernement d'être absent. Or cela semble inévitable.
La capitale étant détruite tous les rouages sont cassés et dans l'urgence
il n'est pas possible de les réanimer rapidement. D'où par exemple sur le
plan aérien la prise en charge de l'aéroport, avec sa seule piste restée en
bon état, par les Américains.
    
L'on regrette aussi la lenteur de certains secours : fallait-il risquer des
atterrissages impossibles et dangereux dans une activité aérienne à la
limite du supportable ? Sait-on que l'hôpital de campagne envoyé par la
France nécessite 15 heures de montage pour être opérationnel ?
La formidable machine américaine s'est mise en route avec une efficacité
extraordinaire. Chaque pays a ses défauts et qualités ; l'une des qualités
des USA est que, lorsqu'ils s'éveillent, le goût du travail bien fait et des
structures efficaces obtient des résultats. Cela n'empêche pas, au reste,
les ratés dans les machines pourtant bien huilés du renseignement ! 

Viendra bientôt  l'heure de la reconstruction. L'incendie de Chicago en 1971
peut servir d'exemple. Un tiers de la ville a brûlé dans un gigantesque
incendie. Les maisons étaient en bois et les pavés aussi. Le feu dura 24
heures avec une horreur indescriptible. Il y eut 200 morts. 300 000 personnes
perdirent leur emploi, leurs maisons, leurs commerces, leur travail.
Le gouvernement, qui n'était pas encore devenu l'énorme machinerie de
Washington aujourd'hui,     intervint fort peu dans la reconstruction. Il se
contenta de faire régner l'ordre et de proclamer la loi martiale. Toute
l'aide nécessaire fut apportée par les organisations privées. Elles
exercèrent un contrôle, ce que le gouvernement n’aurait pas fait. Par
exemple, selon les archives, celui qui avait trouvé un travail n’avait plus
le droit d’être logé par les œuvres. La reconstruction fut réalisée en
deux ans et il n’y eut pas la corruption  qui, dans tous les pays,
accompagne l’action publique.

Espérons sans trop y croire que ce souvenir aidera les décideurs pour la
reconstruction !

Michel de Poncins

La France va verser 20 millions d'euros à destination d'Haïti par le biais de l'ONU

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Classé dans A la une

Les soutiens des pays développés se multiplient à destination d’Haïti, secoué par un violent séisme la semaine dernière. Ce lundi 18 janvier, la France a annoncé qu’elle verserait 20 millions d’euros à l’ONU pour répondre à sa demande d’aide d’urgence.

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