COMPETITIVITE FRANCAISE
La Cour des comptes n’est pas allée chercher des poux dans la tête de l'état sur la vente de l’EAI elle-même, achetée par la Ville de Montpellier. Elle aurait pu... Les 35 hectares avaient été vendus 19 M€ en 2012, alors que l’Etat en espérait 26 M€. Mais il avait été sensible à la promesse de ne pas bétonner à outrance.
L’EAI avait été vendue pour 54 € le m2, moitié moins que la Bastide Niel, caserne bordelaise. Et six fois moins que la caserne de la Belle de Mai, à Marseille. Le maire, Hélène Mandroux, estime d’ailleurs que l’achat de l’EAI est "l’un des plus beaux coups du mandat".
Et qu’en est-il des autres biens vendus depuis 2007 dans la région ?
L’État, contacté hier, n’a pas été en mesure d’établir pour Midi Libre une liste chiffrée en Languedoc-Roussillon. Les services préfectoraux aveyronnais ont été plus efficaces. Entre 2007 et 2013, les ventes y ont rapporté près d’1,7 M€ à l’État... Outre les cessions de parcelles de terre inutilisées à la fin des travaux de la RN 88, citons la vente d’un camping-vacances du ministère de la Défense à Villefranche-de-Panat ou quatre ventes d’immeubles à Rodez et Viviez, au profit de collectivités locales.
"Nous devons proposer ces ventes en priorité à la collectivité du lieu du bien, précise le responsable de la politique immobilière de l’État en Aveyron, Jean-Luc Canouet. Pour le reste, les cessions de gré à gré nous sont fortement déconseillées, surtout quand les biens sont au-delà d’une certaine somme." Ce qui vaut en Aveyron n’a visiblement pas valu (lire ci-dessus) pour la SNI à Montpellier.
La différence d'endettement entre la fin de l'exercice et celui du suivant est d'environ 300.000.000 euros actuellemet. Tout est bon pour des rentrées d'argent.