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10 mars 2010

ELECTION REGIONALE:RESUME DE LA PRESSE

Menou Pierre - lundi 08 mars 2010 dans les 4 verités

regionales, ump, parti-socialiste

« Le chef de l’Etat à son plus bas niveau de confiance », « L’UMP largement devancée par le PS dans les sondages », « L’abstention toujours forte, surtout à droite »… A quelques jours des régionales, ces accroches, à la Une du Parisien du 6 mars, qui titre « Sarkozy à la peine », sont révélateurs du désamour de nombreux électeurs de droite à l’égard du président de la République et du gouvernement.

Béatrice Houchard, qui écrit que « Dans plusieurs régions, des candidats de la majorité confient loin des caméras que c’est difficile, qu’ils s’accrochent mais qu’ils n’y croient déjà plus », conclut : « Avant le premier tour, et surtout entre les deux tours, c’est la mobilisation ou la non-mobilisation de l’électorat de droite qui fera la décision. »

Toujours dans Le Parisien, le politologue Stéphane Rozès explique : « Il y a manifestement toute une partie de l’électorat de droite qui veut manifester son mécontentement par la voie de l’abstention, et non par le vote Front national ou MoDem, à l’égard d’une action présidentielle illisible et de la façon dont Nicolas Sarkozy a exercé sa fonction, notamment à travers l’affaire Clearstream. Quand l’opinion de droite porte sa sympathie sur Jacques Chirac, Dominique de Villepin ou Alain Juppé, elle adresse un message au président sur sa manière de se comporter. »

C’est oublier que Chirac lui-même n’avait pas atteint le score de 20 % au premier tour de la présidentielle de 2002 et n’a sans doute dû sa réélection qu’à la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour. Il n’a retrouvé sa popularité qu’après avoir quitté la vie politique. Pour l’instant, Villepin n’est pas crédité de 10 % des intentions de vote à la présidentielle : assez pour assouvir sa vengeance en faisant battre Sarkozy, mais pas pour espérer l’emporter contre la gauche.

« A quoi bon voter pour vous ? »

La véritable raison du désamour est donnée par Valeurs Actuelles, qui rapporte dans son numéro du 4 mars ce que les candidats de l’UMP entendent sur les marchés : « Si le programme du président peut être appliqué indifféremment par la gauche ou par la droite, à quoi bon voter pour vous ? »

« Depuis 2007, les électeurs de droite auront tout vu et tout encaissé, écrit Eric Branca, directeur délégué de la rédaction : l’élévation au rang de ministre de l’Identité nationale de l’homme qui, sous l’égide de Ségolène Royal, jugeait "déshonorantes" pour la France les positions du candidat UMP sur l’immigration ; l’enrôlement de Jack Lang – qui, en 1981, jugeait que la France passait enfin "de l’ombre à la lumière" – au service de la réforme de la Constitution ; le ralliement au président d’ancien ténors de la "Mitterrandie" comme Jacques Attali, Bernard Tapie ou Jacques Séguéla… Et même l’arrivée au gouvernement d’un certain "F. Mitterrand", le neveu de François, objet, à peine nommé, d’un scandale mi-personnel, mi-littéraire… »

Est-ce l’essentiel ? Ce n’est pas sûr. De nombreux électeurs de droite auraient sans doute souscrit à une réconciliation nationale, si cette réconciliation ne s’était pas accomplie à leurs dépens. Ce qui les choque, ce n’est pas tant que les Besson, Kouchner, Amara, Lang, Attali, Rocard, Tapie et consorts se soient ralliés à Sarkozy, que le fait qu’ils se soient ralliés sans avoir eu besoin d’abandonner un iota de leurs idées.

Eric Branca cite plusieurs sujets sur lesquels la politique de l’actuel président et de son gouvernement se sont purement et simplement alignée sur celle de la gauche : l’instauration de la taxe carbone, imaginée par Michel Rocard ; la défense de Daniel Cohn-Bendit par l’ensemble du gouvernement, lorsqu’il fut attaqué par François Bayrou ; le soutien apporté par Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, à la CGT en conflit avec Total, « quelques jours après que Frédéric Mitterrand, encore lui, eut révélé, dans Le Point, cette confidence de Nicolas Sarkozy : "Dans le fond, je crois que je n’ai jamais été de droite" ».

Le journaliste de Valeurs actuelles aurait pu y ajouter d’autres exemples, encore plus significatifs du gauchissement de notre vie politique, sous l’impulsion du président et de son gouvernement, comme la promotion de la « discrimination positive » ; la nomination de Yazid Sebag comme Haut Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances ; le mépris témoigné à la famille, en en confiant les clés à Nadine Morano ; les dispositions de plus en plus favorables au lobby homosexuel… Les exemples ne manquent pas.

Jean-Marie Le Pen, estimant que ses rivaux copiaient son programme, conseillait naguère de « voter pour l’original plutôt que pour la copie » ; nombre d’électeurs de droite se demandent aujourd’hui s’il est bien utile d’aller voter pour la copie de la gauche.

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