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lescontribuables
10 juillet 2013

POUR LA FRANCE

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PREFACE 

« LES RESISTANTS »

Le peuple souverain doit pouvoir prendre la parole

Vers une nouvelle France libre

Par Yvan Blot

Haut fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur

Ancien député Européen

 

 

En 1948, de Gaulle déclarait : « le régime des partis nous mène à l’anarchie. Il nous conduit aussi à la banqueroute. Car c’est vers la banqueroute que l’on va quand l’Etat dépense le double de ses ressources, quand on ne peut exporter la moitié de ce qu’on importe, quand on ne peut même plus parler du crédit public. Enfin, l’instabilité du régime des partis nous mène à la servitude (..) l’anarchie, la banqueroute, la servitude, voilà vers quoi nous entrainent les combinaisons présentes. Nous voulons y mettre un terme ! »  (Cité dans Yvan Blot ; La démocratie directe, une chance pour la France, p.202. Economica)

 

Ce triste constat reste tout à fait d’actualité. Le régime théoriquement parlementaire mais surtout technocratique est dans l’incapacité de faire prévaloir l’intérêt général. Il faut résister contre les féodalités qui se sont emparées du pouvoir. Là aussi, De Gaulle fut prophétique : dans une conférence de presse du 12novembre 1947 à la Maison de la résistance alliée, il disait : « dans l’histoire de la France, il y a toujours eu sous une forme ou sous une autre, des féodalités. Aujourd’hui, elles ne sont plus dans les donjons, mais elles sont tout de même dans des fiefs. Ces fiefs sont dans les partis, dans les syndicats, dans certains secteurs des affaires, de la press

e, de l’administration, etc. » et il ajoutait en 1949 : «  ce n’est pas une question d’hommes. Je répète que les hommes ne sont pas à mes yeux en cause (..) mais je constate qu’ils se trouvent englués dans un système qui ne leur permet pas d’agir.  Il n’y a rien dans ce régime qui y soit  pour faire valoir et pour représenter l’intérêt général ».

 

Face aux oligarchies des medias, de l’administration, des syndicats et de la classe politique elle-même, de Gaulle ne voyait de solutions que dans les décisions du peuple, exprimées par des référendums. C’est ce que défend justement Alain Sandler, président du Cercle des Citoyens Français, en prônant le référendum d’initiative citoyenne. Lorsque la voie parlementaire est obstruée par la coalition des intérêts les plus divers, les réformes nécessaires sont impossibles : seul le référendum permet de les accomplir.

 

Dans une conférence de presse du 1er octobre 1948 à Paris, De Gaulle disait : «  je crois qu’en France, la meilleure cour suprême, c’est le peuple (...) il faut se résoudre à demander au peuple de trancher. Cela est le vrai fonctionnement de la démocratie. En France, le recours au pays est nécessaire. Il n’y a pas moyen de surmonter les féodalités politiques, sociales, syndicales et autres, qui forcément s’instituent, si l’on ne recourt pas au souverain qui est le peuple. »

 

Notant l’opposition d’une partie de la classe politique et de certains juristes à l’utilisation du référendum, il précise à la fin de sa vie : « le référendum leur paraît fâcheux et anormal. C’est parce qu’il est en somme la participation directe de chaque Français aux décisions qui concernent le sort de la France » (10 avril 1969).

 

Il faut résister parce que les féodalités, les oligarques au pouvoir ne veulent pas partager ce pouvoir. Or, leur gestion est catastrophique. Il faut donc permettre au peuple par des pétitions de déclencher des référendums sur de mauvaises lois et initier par le même moyen des lois nouvelles. Cela se fait déjà dans plusieurs pays étrangers. La Suisse, bien sûr, bien plus prospère que notre pays. Mais aux Etats-Unis, 26 Etats sur 50  pratiquent aussi le référendum d’initiative populaire. Ces Etats, en général à l’Ouest, ont une croissance économique plus forte et des impôts plus bas que les Etats de la côte Est. En Allemagne, ce système existe dans les communes et les Etats fédérés (Länder). Il permet aux citoyens de décider de l’avenir de leur système éducatif ou de leur urbanisme. En Italie, depuis 1974, 500 000 citoyens peuvent par une pétition, déclencher un référendum contre une loi votée par le parlement mais qui déplaît aux citoyens. C’est ainsi qu’en 2011, la loi Berlusconi qui avait pour but de faire échapper le premier ministre italien aux tribunaux a été cassée par un référendum : la démocratie directe est un outil important pour mener la lutte contre la corruption des gouvernants.

 

En France, il faut introduire ces institutions qui réussissent à nos voisins. C’est le but notamment des actions combinées que mènent le Cercle des Citoyens français, Contribuables Associés ou l’association Agir pour la Démocratie directe.

 

L’ouvrage d’Alain Sandler a le mérite de poser clairement les problèmes et les solutions. Souhaitons qu’il soit diffusé le plus possible. Les Français doivent comprendre qu’ils ne sont pas vraiment en démocratie mais en oligarchie et que la vraie démocratie existera, comme en Suisse, le jour où les citoyens pourront déclencher des référendums sur des projets de loi. Les bases juridiques existent : nous demandons simplement l’application intégrale des articles 6 et 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui se trouve au début de notre constitution : l’Article 6 déclare : « la loi est l’expression de la volonté générale. TOUS LES CITOYENS  ont le droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. »  L’article 14 donne les mêmes pouvoirs aux citoyens pour fixer le montant des impôts (référendum fiscal).

 

Saluons la volonté résistante d’Alain Sandler et libérons le peuple français du pouvoir oligarchique !

 

Soyons efficaces pour la France.

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